Les cycles économiques sont une partie de la macroéconomie qu’il est primordial de connaître si tu souhaites un jour investir via l’analyse fondamentale (et pas que). Ils influencent l’activité des entreprises, le taux de chômage, l’inflation, et bien d’autres facteurs. Ils occupent donc une place centrale dans la finance moderne et peuvent impacter en retour toutes les classes d’actifs (notamment les marchés des actions et le Forex).
Penses-tu qu’il est possible pour toi d’investir sur les marchés financiers (par exemple sur le cours de l’EUR/USD), sans comprendre ce concept ? La réponse semble maintenant évidente : non.
Aucune inquiétude cependant ! À travers cet article, je vais t’expliquer en détail comment les cycles économiques influencent les marchés financiers et comment ils impactent les différents actifs.
Le PIB au centre des cycles économiques
Le PIB (acronyme de produit intérieur brut) mesure la création de valeur et l’activité au sein d’une économie. Quand on compare le PIB d’une année sur l’autre, on obtient un taux, et l’on qualifie l’économie de croissante (s’il est positif) ou décroissante (s’il est négatif). Si une économie connaît deux trimestres de décroissance consécutifs, on dit alors qu’elle entre en récession.
Pour éviter une récession, la banque centrale d’un pays peut baisser les taux directeurs (et donc réaliser une politique monétaire accommodante) : le but est de redynamiser l’économie en permettant plus d’investissement. À l’inverse, si la croissance est trop forte, il faut ralentir l’économie, ici en augmentant les taux d’intérêt. Le pire cas de figure arrive quand l’inflation est élevée et la croissance faible : on parle alors de stagflation.
Le taux de croissance de l’économie permet ensuite d’obtenir des indications sur la performance relative des entreprises du pays en question ou de sa monnaie. Une croissance positive est un signe de bonne santé, et cela aura tendance à favoriser les entreprises cycliques (celles qui suivent le rythme de l’économie).
De la même façon, un taux de croissance élevé alimente l’inflation et peut contraindre la banque centrale du pays à augmenter ses taux d’intérêt, ce qui aura pour conséquence d’accroître l’attractivité de la monnaie nationale (les investisseurs préféreront vendre les autres monnaies pour investir dans une économie où les rendements sont plus attractifs).
L’intérêt d’étudier les cycles économiques
Dans la partie précédente, nous avons vu qu’il était possible de comparer le PIB entre deux périodes, et ainsi obtenir le taux de croissance d’une économie. Si on laisse cette valeur évoluer dans le temps, on remarque dans la plupart des cas que l’économie suit des cycles, enchaînant des périodes de contraction et d’expansion. On note sommets et creux les points les plus hauts et les plus bas de l’économie. On va donc avoir une période d’expansion, qui se finira par un sommet, et qui apportera une période de contractions, qui se terminera par un creux.
- Dans une période d’expansion, l’activité économique va croître, le chômage baisser, la consommation et les investissements augmenter. De la même manière, pendant cette période, l’inflation va accélérer.
- Dans une contraction, on a les mouvements inverses, le chômage augmente, la consommation et les investissements décroissent, la confiance et les perspectives sont plus pessimistes, et l’inflation ralentit.
Utiliser les cycles économiques
Examiner les cycles économiques permet aux investisseurs de se faire une idée des industries, secteurs ou entreprises qui peuvent performer dans le futur.
Par exemple, dans une période d’expansion, les secteurs des nouvelles technologies et les start-up peuvent connaître une croissance forte : les prêts sont faciles d’accès, les investisseurs ont confiance en l’avenir, et les fonds sont donc disponibles. La population aura aussi peut-être de l’argent de côté qu’elle pourra dépenser dans des biens/services non essentiels (la consommation discrétionnaire). Les entreprises dans leur ensemble tendent à enregistrer plus de revenus et de bénéfices, ce qui peut favoriser les cours boursiers.
À l’inverse, pendant une contraction, comme la confiance baisse et qu’emprunter de l’argent devient plus difficile, les actions à croissance (comme celles de la tech) peuvent être impactées. Ce sont alors les produits de première nécessité (appelés contracycliques) qui peuvent surperformer. Même dans une contraction, des produits seront toujours indispensables à l’économie, tels que dans les domaines de l’alimentation ou de la pharmaceutique. Ici, la théorie financière explique aussi qu’il peut être préférable de se détourner des actions pour se focaliser sur des actifs plus sûrs, comme les obligations.
Les cycles économiques :
Conclusion
Comme je l’ai dit en introduction, le PIB et les cycles économiques sont au centre de l’analyse fondamentale et de la macroéconomie. Tu te doutes bien que développer tout le sujet n’est pas vraiment possible à travers un simple article.
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